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16 novembre 2020

L’Agence française de développement (AFD) apporte un soutien financier d’urgence de 2 millions d’euros au Réseau océanien de surveillance de la santé publique (ROSSP), avec pour objectif de renforcer les capacités de 12* États et territoires océaniens à surveiller et à répondre aux crises épidémiques dont la COVID-19, mais aussi la dengue ou toute autre maladie émergente.

Le ROSSP a été créé en 1996 sous l’égide de l’OMS et la CPS, qui en assure la coordination. Ses priorités sont les maladies à potentiel épidémique, et le ROSSP vise à améliorer les capacités de surveillance et de réponse de façon durable, y compris la lutte anti-vectorielle contre le moustique-tigre.

Les maladies transmissibles, dont le risque épidémique pour un bon nombre est accentué par les effets du changement climatique, constituent un lourd fardeau pour les petits pays océaniens en raison d’un manque d’infrastructures, de matériel et de personnel qualifié.

Concernant la COVID-19, on compte actuellement 18,671 cas et 162 décès dans le Pacifique insulaire. Bien que la pandémie ne se soit pas répandue de manière alarmante à ce stade dans la région, il est essentiel d’aider les pays et territoires à l’endiguer tout en renforçant leurs capacités à moyen et à long-terme afin de faire face aux risques futurs. 

Ce financement additionnel permettra donc de continuer à développer leurs capacités de préparation, riposte et d’adaptation aux effets du changement climatique sur la santé, via la mise en place de dispositifs robustes de surveillance de la santé publique et d’une offre de service cohérente, accessible à tous, pour la surveillance des maladies émergentes dans la région.

« Notre plan de réponse aux maladies transmissibles dans la région repose sur notre capacité à répondre aux besoins des pays dans l’immédiat, tout en préparant l’avenir », explique le Dr Paula Vivili, Directeur de la division santé publique de la CPS. « Le nouveau coronavirus a surpris le monde entier, et la pandémie a pu se répandre parce que beaucoup de pays n’étaient pas suffisamment préparés à y faire face. Nul ne sait ce que demain réserve en termes de santé, et dans une région vulnérable aux épidémies telle que le Pacifique, nous devons avoir les infrastructures en place pour faire face à toutes les éventualités. »

A l’occasion du lancement du projet, Philippe RENAULT, Directeur Régional Océan Pacifique de l’AFD basé à Nouméa, souligne que ce projet est « la continuité d’un engagement fort de la part de l’AFD, puisque depuis sa création en 1996, le ROSSP a toujours bénéficié du soutien de la France. L’AFD s’associe aujourd’hui de nouveau à la CPS afin de renforcer les pays du Pacifique dans les domaines des services cliniques, la prévention et lutte contre les infections, la communication sur les risques, la surveillance et le diagnostic en laboratoire, la lutte anti-vectorielle et l’atténuation des effets des catastrophes naturelles sur les communautés marginalisées, y compris les personnes en situation de handicap ».

Un quart du budget du projet sera spécialement dédié au Vanuatu, qui doit non seulement assurer le retour à la normalité suite au passage du cyclone tropical de catégorie 5 Harold en avril 2020, mais aussi faire face à la menace de la COVID-19. Sur la base de l'expérience du cyclone tropical Pam en mars 2015, et compte tenu des efforts accrus qui sont nécessaires pour se préparer et répondre à la pandémie de COVID-19, ce soutien vise plus particulièrement l’appui à la surveillance, l’assistance en laboratoire et le soutien aux populations vulnérables du pays.

Le projet est mis en œuvre en collaboration avec les partenaires du ROSSP, parallèlement à des projets existants financés par l’Agence française de développement (AFD), le Ministère australien des affaires étrangères et du commerce (DFAT), l’Union européenne (EU), le Fonds Pacifique (France), le Ministère néo-zélandais des affaires étrangères et du commerce (MFAT) et les Centres de lutte contre la maladie des États-Unis d’Amérique (CDC).

*Les 12 États et territoires inclus dans le projet sont : Îles Cook, Fidji, Kiribati, Nauru, Niue, Samoa, Îles Salomon, Tokelau, Tonga, Tuvalu, Vanuatu, Wallis et Futuna.

 

Contact(s) média : 

Christelle Lepers
, Chargée de l’information et de la communication, Division santé publique, Communauté du Pacifique (CPS) | christellel [at] spc.int (christellel[at]spc[dot]int)

Vanessa Roubio, Chargée de communication, AFD | roubiov [at] afd.fr (roubiov[at]afd[dot]fr) ou +687 24 48 90

A propos de l’Agence française de développement : 

Le groupe Agence française de développement (AFD) est un établissement public qui finance, accompagne et accélère les transitions vers un monde plus juste et durable. Plateforme française d’aide publique au développement et d’investissement de développement durable, nous construisons avec nos partenaires des solutions partagées, avec et pour les populations du Sud. Nos équipes sont engagées dans plus de 4 000 projets sur le terrain, dans les Outre-mer et dans 115 pays, pour les biens communs de l’humanité – le climat, la biodiversité, la paix, l’égalité femmes-hommes, l’éducation ou encore la santé. Nous contribuons ainsi à l’engagement de la France et des Français en faveur des Objectifs de développement durable pour un monde en commun.

En 2019, l’AFD a consacré 14,1 milliards d’euros au financement de projets dans les pays en développement et en faveur des Outre-mer.

Pour en savoir plus sur les Objectifs de Développement Durables (ODD)

Pour en savoir plus sur les 5 engagements de l’AFD : www.afd.fr

A propos de la CPS :

La Communauté du Pacifique appuie le développement durable en Océanie depuis 1947 en faisant appel aux sciences, au savoir et à l'innovation. Principale organisation intergouvernementale de la région, elle émane de ses 26 pays et territoires membres qui en assurent la direction. www.spc.int/fr